Pourquoi la France ne construira jamais d’abris souterrains antiatomiques

Pourquoi la France ne construira jamais d’abris souterrains antiatomiques

Pourquoi la France ne construira jamais d’abris souterrains antiatomiques 1000 750 Bunker France

Dans une question publiée le 16/02/2023 mais dont la légitimité se renforce chaque jour, M. Olivier Paccaud de Monsieur PACCAUD Olivier (député Les Républicains de l’Oise) attire l’attention du ministre des armées sur le peu – le mot est faible – de capacités d’abris souterrains destinés à protéger la population en cas de conflit armé nucléaire.

À L’heure où nous écrivons ces lignes, le conflit entre la Russie et l’Ukraine laisse présager que l’Europe n’est pas à l’abri d’une nouvelle guerre sur son sol. L’escalade des événements et les prises de positions des gouvernement Européens semblent envenimer la situation et font craindre que la Russie ne lance ses représailles sous sa forme la plus destructrice, à savoir celle d’une guerre atomique ravageuse. Considérer cette éventualité et prendre des mesures de protection des populations civile pour s’en prémunir est donc parfaitement légitime.

Mais on le sait désormais, la France compte extrêmement peu d’abris sur son sol, pour la plupart militaires et probablement non-opérationnels du fait de leur vétusté. Rapportés à la population française, le nombre d’abris antiatomiques est tout simplement insignifiant puisque proche 0% ! Pourtant, sans chercher loin, nos voisins ont adoptés des mesures préventives de plus ou moins grande envergure. C’est ainsi que l’Allemagne dispose de quoi abriter 3% de sa population, la Norvège et la Finlande près de 70% et 104% pour la Suisse, détentrice du record en matière de construction d’abris anti-atomiques. En France, quelques (très) rares sociétés comme Bünkl sont spécialisées dans la construction d’abris antiatomiques.

Notre pays n’est donc pas équipé pour faire à d’hypothétiques conflits armés mais également en cas de catastrophes naturelles ou industrielles, alors que les populations montrent de plus en plus d’intérêt pour la question des infrastructures de protection civile.

Aussi, M. Olivier PACCAUD demande t-il au Ministre des Armées si, d’une part, le Gouvernement est en mesure de quantifier le nombre d’abris opérationnels en France et de donner des indications précises quant à leur répartition sur le territoire et d’autre part, si afin d’anticiper la réapparition du risque d’attaques nucléaires, il est envisagé d’accroitre le nombre d’abris militaires et de favoriser la construction d’abris privés. Nous vous laissons découvrir la réponse sur le site officiel du Sénat.