La destination et les effets protecteurs des abris antinucléaires
Avec le regain de tensions internationales et la multiplication des catastrophes industrielles (voir la carte des sites Seveso en France), beaucoup de personnes se demandent quelles sont la destination et effets protecteurs des abris antinucléaires. Initialement, les bunkers de protection sont construits pour le situations de guerre et protègent leur occupants contre les effets directs et indirects de différentes armes. Ils peuvent également être utilisés comme hébergement d’urgence en cas de catastrophe ou d’événement majeur.
Protection mécanique et radiative grâce à une enveloppe en béton armé et un système de ventilation NRBC
Les abris antiatomiques civils sont conçus pour garantir une protection contre un large éventail d’effets directs et indirects des armes à la population en cas de conflit armé. Grace à leur solide enveloppe en béton armé et leur système de filtration/ventilation/décontamination de l’air, ils offrent une chance de survie importante devant la plupart des menaces dites NRBC (Nucléaire, radiologiques biologiques et chimiques).
Protection en cas d’utilisation d’armes conventionnelles
Les abris antinucléaires offrent une très bonne protection contre les tirs à courte portée et les effets secondaires, comme la projection de débris/éclats appelés “shrapnel* ». Mais sauf à être enterré à des grandes profondeurs en dessous de granit, ils sont beaucoup moins efficaces contre les tirs directs d’armes conventionnelles. L’enveloppe massive des abris antiatomiques du constructeur français de bunker Bünkl résistent à une surpression d’au moins 10 tonnes par mètre carré (1 bar) et les portes anti-souffle qui les équipent à une pression de 3 bars. Les bunkers en béton armé peuvent donc rester intactes même si le bâtiment qui les surplombe s’effondre. Dès lors, les abris antiatomiques peuvent servir d’hébergement d’urgence après un tremblement de terre.
Protection en cas d’utilisation d’armes nucléaires
À condition de ne pas être situé à l’épicentre de l’explosion, le bunker NRBC peut constituer un bouclier efficace contre les effets dévastateurs d’une armes nucléaire : effet de blast ou souffle, effet thermique (boule de feu et vague de chaleur, projection de débris, effet sismique/tellurique, effet radiatifs (rayonnement primaire radioactif et les retombées ou fallout). En cas d’accident radiologique, l’abri protège contre le rayonnement radioactif. Pour comprendre la différence entre nucléaire et radiologique, lisez cet article.
Protection en cas d’utilisation d’armes biologiques et chimiques
Grace à son système de filtration NRBC, le bunker protège ses occupants contre les armes biologiques et chimiques, les toxines animales ou végétales, les gaz de combats, les bactéries et virus. La filtration NRBC a trois fonctions :
- Elle assure d’une part la ventilation de l’abri pour éviter l’accumulation d’humidité et dioxyde et le monoxyde de carbone
- Elle permet de filtrer l’air extérieur qui serait contaminé
- Elle met en surpression la zone à protéger pour empêcher l’air extérieur d’y pénétrer
Investir dans un bunker est il un bon investissement ?
Malheureusement à Lal lueur de l’actualité, les risques et menaces NRBC sont bels et biens réels. En conséquence, on peut dire que les bunkers ou abris antiatomiques sont devenus aujourd’hui un investissement à long terme pour la protection et la sécurité des personnes, mêmes s’ils représentent un certain investissement (voir l’article combien coûte un bunker antiatomique ou antinucléaire ?).
* les shrapnels, du nom de leur inventeur Henry Shrapnel, désignent initialement l’«obus à balles». Le terme «shrapnel» est utilisé par extension pour désigner des fragments projetés par une explosion, quelle que soit leur origine.