Alors que la menace de l’utilisation des armes nucléaires n’a jamais été aussi présente depuis la guerre froide, il devient pertinent de prendre connaissance des conseils de base pour survivre à une explosion nucléaire. Comme dans toute situation d’urgence, vous aurez besoin d’informations fiables, de suffisamment de vivres et d’eau, de matériel approprié et d’un plan pour vous protéger, vous et votre famille, pendant les urgences radiologiques et nucléaires.
Comment réagir en cas d’alerte de frappe nucléaire donnée par les autorités ?
Trouvez rapidement un abri près de chez vous, de votre travail, de votre école… L’abri devra être de préférence en sous-sol (garage, cave…) et fabriqué en béton pour mieux bloquer les radiations. Le temps disponible pour vous mettre à l’abri entre le moment où une alerte de frappe nucléaire est donnée et l’impact de la bombe dépend de plusieurs facteurs :
- la distance entre l’emplacement de la frappe et votre lieu
le type d’arme de destruction utilisé
des systèmes de défense (bouclier) anti-missile mis en place - Dans le cas d’une attaque nucléaire à longue portée, le temps disponible pour se protéger après avoir reçu l’alerte peut être de l’ordre de 15 à 30 minutes, selon la distance entre les deux points. Pour les attaques à plus courte portée, comme celles qui peuvent être lancées depuis des sous-marins ou des avions, le temps de réaction peut être encore plus court.
Dans une telle situation, il est essentiel de suivre les instructions des autorités locales et de prendre vos dispositions au plus vite.
Que faire en cas de frappe nucléaire en France ?
En cas d’attaque nucléaire, vous devez agir très rapidement. Rendez-vous immédiatement au refuge le plus proche et emportez avec vous votre valise de secours. Si vous n’êtes pas dans un local souterrain ou un bunker NRBC, ne vous approchez pas des fenêtres, restez le plus loin possible des murs extérieurs et du toit.
Si vous vous trouvez dans la rue lors de l’explosion, vous devrez trouver sur le champs un abri où vous cacher dans un recoin ou derrière tout objet solide pouvant vous protéger. Il vaut mieux s’allonger sur le ventre, se couvrir de vêtements, se couvrir la tête avec une cagoule ou les mains. Si vous êtes dans un véhicule lors d’une explosion, vous devez vous arrêter et vous accroupir à l’intérieur de la voiture.
Vous devez vous trouver dans un lieu sûr jusqu’à ce que deux ondes de choc, qui ressemblent au tonnerre, se produisent. Vous aurez alors environ 10 minutes pour vous rendre à l’abri le plus proche avant que les premières retombées ne contaminent l’environnement.
Sauf à disposer d’un abri d’un véritable bunker antiatomique ou d’une place réservée dans un abri antinucléaire collectif, vous ne pourrez pas survivre près de l’épicentre de l’explosion.
Que faire après une explosion nucléaire ?
Dès que vous serez à l’abri dans votre cave, sous-sol, abri antiatomique ou antinucléaire, votre refuge souterrain autonome, votre bunker NRBC, vous allez devoir vous déshabiller intégralement. Enlever vos vêtements potentiellement contaminés à l’aide d’une paire de ciseau et mettez-les dans un sac en plastique réfermable ou une poubelle à déchets. Si possible, lavez-vous entièrement avec du savon ou de l’eau chlorée pendant au moins 10 minutes en commençant toujours du haut vers le bas. Si vous ne disposez pas d’eau à proximité, utilisez des lingettes de décontamination ou un chiffon humide. Revêtez ensuite des vêtements propres et évitez de vous toucher inutilement les yeux, le nez et la bouche. Si votre local n’et pas équipé d’un filtration NRBC, n’activez en aucun cas la ventilation protéger vos organes respiratoires.
Dans votre bunker, vous ne pourrez consommer que de la nourriture de survie et boire de l’eau de secours provenant de récipients hermétiquement scellés.
Combien de temps faut rester dans votre refuge souterrain autonome ?
Le minimum de confinement est de 24 heures. Plus vous resterez longtemps dans l’abri souterrain, plus la dose de rayonnement que vous recevrez sera faible. En effet, la radioactivité primaire se dégrade vite en radio-éléments moins nocifs. Si vous décidez de vous déplacer pour rejoindre un meilleurs abri à proximité, attende au moins une heure après l’attaque.
La dangerosité extérieure dépend bien sur de la distance qui vous sépare de l’épicentre de l’explosion, du sens du vent et de la puissance de la bombe. Si vous disposez d’un dosimètre, vous pouvez mesurer vous-même le niveau de rayonnement à l’extérieur de l’abri. Une valeur de 30 microrentgens par heure (0,3 microsieverts par heure) est considéré comme sûr.
Comment et quand pouvez-vous sortir de votre bunker antiatomique ?
Avant de sortir à l’air libre (mais contaminé), vous devez mettre un masque à gaz NRBC, des gants en butyle scotchés à une une combinaison Hazmat ou NRBC ou un imperméable, des couvre-chaussures ou sur-bottes et mettre vos effets personnels à l’abri dans un sac correctement refermé. N’oubliez pas de changer vos cartouches filtrantes NRBC dans une pièce sûre et en temps, généralement dés lors que des goulettes commencent à se former à l’embouchure.
Si vous vous salissez les mains ou le visage, essuyez-les avec des lingettes ou tout autre support imbibé préalablement d’acétone ou de dissolvant pour vernis à ongles. S’il commence à pleuvoir, mettez-vous immédiatement à l’abri !
Quels sont les constructeurs français de bunkers NRBC, abris antiatomiques ou antinucléaires en France ?
Les véritables constructeurs de bunkers qualifiés NRBC est très limité en France. Malheureusement, l’engouement pour les abris souterrains a créé des vocations chez des entrepreneurs du bâtiments opportunistes n’ayant aucune connaissance dans le domaine NRBC ni dans les problématiques blast qui font appel à la physique des chocs. Le plus souvent, ces sociétés proposent des containers aciers qui sont au mieux des “cachettes” enterrées. Pour construire un véritable abri NRBC, vous devez faire appel à un spécialiste de la construction d’abris antiatomiques en France comme la société Bünkl.
